Charles Swin­doll racon­te l’histoire du bon pom­mi­er : « Tout petit, le garçon grimpe dans ses branch­es, mange ses pommes et dort sous son ombre…Mais plus il grandit, moins il passe de temps avec l’arbre. “Viens, on va jouer”, dit le pom­mi­er. Mais le jeune homme ne pense qu’à l’argent. “Alors prends toutes mes pommes et vends-les” dit le pom­mi­er. L’homme le fait, et l’arbre est sat­is­fait. Pen­dant longtemps son ami dis­paraît, mais l’arbre sourit lorsqu’un jour il repasse près de lui. “Viens, on va jouer !” Mais l’homme, devenu plus vieux et las de ce monde, n’a plus goût à rien. “Coupe-moi. Prends mon tronc, fais-en un bateau, et tu pour­ras nav­iguer au loin”, dit le pom­mi­er. L’homme l’entreprend et l’arbre est con­tent. Bien des années passent, et le pom­mi­er attend. Finale­ment l’homme revient, trop vieux pour jouer, s’enrichir ou par­courir les mers. “Il me reste une très belle souche. assieds-toi là et repose-toi”, dit le pom­mi­er. L’homme s’assoit, et l’arbre est en joie ». Swin­doll rajoute : « Un soir, devant ma chem­inée, j’ai repen­sé à l’histoire de l’enfant et du pom­mi­er. Cette fable me con­cer­nait et j’en étais triste. Com­bi­en y avait-il eu de bons pom­miers dans ma vie ? Com­bi­en avaient payé de leur per­son­ne pour que je puisse grandir, accom­plir mes objec­tifs, trou­ver la san­té et le bon­heur ? Mer­ci, Seigneur, pour tous ces gens. Je me suis glis­sé dans mon lit, j’ai séché mes pleurs et j’ai souri. Bonne nuit, Seigneur, ce temps de réflex­ion m’a ren­du mon humil­ité. Paul s’est sou­venu de ceux qui l’ont aidé, faites pareil.