Les servi­teurs. Ils aiment être indis­pens­ables. Ces sec­ouristes-nés voudront vous soign­er même si vous êtes bien-por­tants ! Ils n’oublient aucun anniver­saire et sont sou­vent les pre­miers à se lever de table pour faire la vais­selle. On les ren­con­tre fréquem­ment dans l’aide sociale. C’est quand ils sont occupés qu’ils sont le plus heureux. Mais ce pen­chant naturel à aider les autres vient la plu­part du temps de leur pro­pre manque. Sous leur atti­tude servile se cache une réelle soif de recon­nais­sance. Et comme ils ne sont jamais pleine­ments sat­is­faits, ils finis­sent par lass­er les autres. Marthe en est l’illustration par­faite. Tan­dis qu’elle s’affaire, sa sœur Marie est assise aux pieds de Jésus (voir Lu 10.39–42). Au mieux, les servi­teurs mon­trent un amour agis­sant, avec une générosité naturelle que tout le monde appré­cie. Au pire, ils peu­vent se servir de cette générosité pour manip­uler les autres. Hélas, si vous cherchez à alléger leur fardeau et soulever leur charge, ils ne vous lais­seront pas faire. La peur vis­cérale d’être inutiles les rend inca­pables d’établir des rela­tions saines. Alors que faire ? 1) Assurez-vous que votre pri­or­ité est de servir Dieu : « Servez-les de bon gré comme si vous serviez le Seigneur et non les hommes ». 2) Sachez que c’est Dieu qui vous récom­pense, et non les autres : « Cha­cun, esclave ou libre, recueillera du Seigneur selon le bien qu’il aura fait » (Ep 6.8). 3) Ne vous plaignez pas. « Faites tout sans mur­mures ni dis­cus­sions, pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans reproche » (Ph 2.14–15).