En 1986, deux bateaux entrent en col­li­sion dans la Mer noire au large des côtes russ­es. Des cen­taines de pas­sagers péris­sent dans l’eau glaciale. C’est d’autant plus dra­ma­tique qu’une enquête révèle les caus­es de l’accident. Il ne s’agit pas d’un prob­lème tech­nique tel le mau­vais fonc­tion­nement d’un radar, ni même d’un épais brouil­lard. L’unique respon­s­able est la bêtise humaine. Chaque com­man­dant de bord était au courant de la présence du navire de l’autre et ils auraient pu s’éviter. Mais aucun n’a voulu céder le pas­sage par pure fierté. Quand ils l’ont réal­isé, il était trop tard. Si vous êtes obstiné(e), déterminé(e), prêt(e) à tout pour y arriv­er, pensez à ce que vous venez de lire. Si en obtenant gain de cause vous blessez ou perdez une rela­tion, qu’avez-vous gag­né ? Si vous sauvez la face au détri­ment d’une ami­tié, vous êtes perdant(e). Voici donc votre parole du jour : « Par amour frater­nel, ayez de l’af­fec­tion les uns pour les autres ; par hon­neur, usez de préve­nances récipro­ques. […] Ayez les mêmes sen­ti­ments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais soyez attirés par ce qui est hum­ble. Ne soyez pas sages à vos pro­pres yeux. Ne ren­dez à per­son­ne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. […] Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais lais­sez agir la colère, car il est écrit : à moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. […] Ne [soyez] pas vain­cu par le mal, mais vain­queur du mal par le bien » (v.10, 16–19, 21).