La Bible plante le décor : « Je suis sortie au-devant de toi pour te rechercher, et je t’ai trouvé. J’ai garni mon lit de couvertures, de tapis de fil d’Égypte ; j’ai parfumé ma couche […]. Viens, enivrons-nous de volupté jusqu’au matin, livrons-nous aux plaisirs de l’amour. Car mon mari n’est point à la maison, Il est parti pour un voyage lointain […]. Elle le fléchit par son savoir-faire, elle l’entraîna par ses lèvres doucereuses. Il se mit tout à coup à la suivre, comme le bœuf qui va à l’abattoir, comme un fou qu’on lie pour le châtier, jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le foie, comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, sans savoir que c’est au prix de sa vie » (Pr 7.15–23). Transposons-le à notre époque. Le lit serait un matelas pneumatique ou le siège-arrière d’une voiture, les draps un tapis devant la cheminée, les aromates de la bière et de la pizza sur fond de musique douce. Aujourd’hui on appelle ça un « bon plan ». On profite des bienfaits de la chair sans une once d’engagement ou de préoccupation pour le bien-être de l’autre. Les études le prouvent, tout se termine toujours de la même façon : culpabilité, dépression et vies dévastées. Salomon supplie alors son fils : « Que ton cœur ne se détourne pas pour suivre une telle femme, ne t’égare pas dans ses sentiers. Car elle a fait tomber beaucoup de victimes, et ils étaient forts, tous ceux qu’elle a tués. Sa maison, c’est le chemin du séjour des morts » (v.25–27). Autrement dit : éloignez-vous du danger avant qu’il ne soit trop tard !