C’est fou comme la société est fascinée par les stars d’Hol­ly­wood. Des mil­lions de gens idol­âtrent ceux qui ont atteint gloire et for­tune, et pour­tant la célébrité n’ap­porte pas la sat­is­fac­tion qu’elle vante. Mar­i­lyn Mon­roe aurait pu nous le dire, tout comme Elvis Pres­ley ou Michael Jack­son. Voyez l’ado­ra­tion vouée à Mohammed Ali à l’a­pogée de sa car­rière. Il était réputé « invin­ci­ble ». Il a fait la cou­ver­ture des mag­a­zines sportifs plus sou­vent qu’au­cun autre ath­lète dans le monde. Les pho­tographes le suiv­aient partout. Mais ni la for­tune ni la gloire ne peu­vent acheter une bonne san­té, et il est tombé, vic­time des rav­ages de la mal­adie de Parkin­son. Le jour­nal­iste sportif Gary Smith rend un jour vis­ite au boxeur malade et lui demande s’il peut voir sa salle des trophées. Ali le con­duit dans une baraque som­bre et humide près de la mai­son. Là, adossé au mur, un tableau affiche les sou­venirs, pho­tos des grands com­bats mon­trant Ali vire­volter, cogn­er et brandir les cein­tures de cham­pi­ons au-dessus de sa tête. Hélas les clichés sont mac­ulés de traces blanch­es faites par les pigeons nichant dans les combles. Ali prend alors le tableau et le retourne face au mur. Au moment de par­tir, Smith l’en­tend mur­mur­er : « Je pos­sé­dais le monde entier, et ce n’é­tait rien. Regarde ce que je suis devenu ». Le psalmiste a écrit : « l’homme se promène comme une ombre, il s’agite, mais c’est un souf­fle ! Il amasse et ne sait qui recueillera. Main­tenant, Seigneur, que puis-je espér­er ? En toi est mon attente » (Ps 39.6–7).