Un jour de Noël à Lon­dres, Phil Yancey se rend à un con­cert pour enten­dre Le Messie de Hän­del. Il rap­porte : « J’au­rais passé la mat­inée à observ­er les ves­tiges de la gloire anglaise, bijoux de la couronne, scep­tre d’or, car­rosse ruti­lant. De telles images ont dû hanter l’e­sprit des con­tem­po­rains d’Ésaïe qui ont enten­du la promesse : « La gloire de l’Éter­nel sera révélée » (Esa 40.5). Sans doute les Juifs repen­saient-ils aux jours de gloire de Salomon où l’on trou­vait « l’ar­gent et l’or aus­si com­muns à Jérusalem que les pier­res » (2Ch 1.15). Le Messie qui est apparu, en revanche, avait revê­tu la gloire de l’hu­mil­ité… Le Dieu capa­ble de com­man­der aux armées et aux empires comme aux pio­ns d’un échiquier est apparu en nou­veau-né, dépen­dant d’un cou­ple de jeunes gens pour le loger, le nour­rir et l’aimer. À Lon­dres, j’ai pu apercevoir le faste des grands de ce monde : gardes du corps, fan­fares, habits écla­tants, bijoux scin­til­lants. La reine Eliz­a­beth II a récem­ment vis­ité les U.S.A avec deux tonnes de bagages, son pro­pre coif­feur et une foule d’autres domes­tiques. Dieu est venu vis­iter la terre dans une étable, sans domes­tiques, et rien d’autre qu’une man­geoire pour couch­er le Roi nou­veau-né. Un âne aurait pu le piétin­er ! Les anges de leur clarté illu­mi­naient le ciel, mais qui prof­i­tait du spec­ta­cle ? Des berg­ers mer­ce­naires illet­trés et anonymes. » Oui, le plus mer­veilleux cadeau qui nous ait été don­né est venu en silence, sans tam­bour ni trompette.