Sam Mason pour­suit : « Les deux dernières années de sa vie, Tig­ger, un autre de nos chers lévri­ers ital­iens, avait con­trac­té la cataracte et per­dait pro­gres­sive­ment la vue. Si la mal­adie l’empêchait de voir, elle n’affectait en rien son attache­ment pro­fond à ses maîtres. Ma femme Car­ol dis­ait sou­vent que c’était « un amour de chien ». Il était affectueux au pos­si­ble, tou­jours avide de câlins. C’était adorable. Bien qu’aveugle, Tig­ger voulait con­tin­uer à chercher ceux qu’il ne voy­ait plus. Sa cataracte avait brouil­lé nos traits, mais il arrivait quand même à nous regarder en face. Son hand­i­cap gênait peut-être ses mou­ve­ments, mais son amour et sa con­fi­ance envers ses maîtres étaient restés solides. Nous tous qui avons placé notre con­fi­ance en Dieu souf­frons d’infirmités divers­es, y com­pris d’handicaps spir­ituels. Les prenons-nous comme excus­es pour ne pas con­tin­uer à aimer le Seigneur aus­si fort qu’avant ? Lais­sons-nous ces obsta­cles rationner notre amour pour lui ? Ou trou­vons-nous, avec son aide, la force de dépass­er nos lim­ites pour con­naître la joie sans bornes de sa présence et pour répon­dre à l’ap­pel qu’il a placé dans notre vie ? Certes, nous pou­vons par­fois tâton­ner dans les ténèbres, même trébuch­er et tomber. Mais nous pou­vons faire con­fi­ance à celui qui com­prend et ne nous tient pas rigueur de nos péri­odes d’aveu­gle­ment. Nous pou­vons juste ouvrir notre cœur à son amour et l’é­ten­dre en retour… à perte de vue ! »