Plus on vieil­lit, plus on devient patient, même si on a moins de temps devant soi. C’est parce qu’on change de per­spec­tive ! Les prob­lèmes demeurent mais on les abor­de autrement. On a vécu assez longtemps pour savoir que tout a une fin et que la grâce de Dieu est suff­isante. Au lieu de se plain­dre, ce qui ne fait qu’aggraver les choses, on se sou­vient comme Joseph des sit­u­a­tions dés­espérées où il fal­lait dire : « Vous aviez for­mé le pro­jet de me faire du mal, Dieu l’a trans­for­mé en bien » (Ge 50.20). La patience est l’un des neuf fruits de l’E­sprit cités dans le chapitre cinq de l’épître aux Galates. Mais c’est un fruit à crois­sance très lente qui prospère mieux dans un sol com­posé d’épreuves. Cer­tains prient volon­tiers comme cette dame : « Seigneur, donne-moi la patience, et tout de suite ! » Navré, Dieu ne peut pas répon­dre à cette prière. Jacques écrit : « Con­sid­érez comme un sujet de joie com­plète les divers­es épreuves que vous pou­vez ren­con­tr­er, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi pro­duit la patience. Mais il faut que la patience accom­plisse une œuvre par­faite, afin que vous soyez par­faits et accom­plis, et qu’il ne vous manque rien » (Ja 1.2–4). À la réflex­ion, la patience, c’est sim­ple­ment faire con­fi­ance à Dieu en toute cir­con­stance. En repen­sant à cer­tains de vos élans incon­sid­érés, vous réalisez que Dieu les a freinés et empêché des cat­a­stro­phes. L’im­pa­tience est l’un des traits dom­i­nants chez les enfants ; c’est de l’im­ma­tu­rité spir­ituelle. Soyez donc patient(e) !