La manipulation. S’il est important de chercher à comprendre les autres, vous devez, de votre côté, être vrai et ouvert pour qu’eux aussi puissent vous comprendre. Par peur d’être vulnérables, bien des gens rechignent à être transparents. L’écrivain et ex-officier de marine Mike Abrashoff déclare : « Certains leaders pensent que plus les gens sont ignorants, plus ils sont contrôlables. Mais c’est une folie de chef et l’échec assuré pour toute organisation. Garder des secrets mène à l’isolement, non à la réussite. Oui, le savoir est une force, mais la force collective dont a besoin tout leader suppose un savoir partagé. J’ai constaté que plus les gens connaissaient leurs objectifs, plus ils étaient motivés et meilleurs étaient nos résultats ». Quand les gens s’estiment privés d’information, ils prennent leurs distances. Le sentiment d’être en marge leur mine le moral et réduit leur efficacité. Jim Lundy énonce ainsi la « plainte des sous-fifres » : « Nous, les ignorants, travaillant pour l’inaccessible, faisons l’impossible pour les ingrats ! » Ça vous parle ? Puis il y a la « plainte des champignons » qui dit : « Il semble qu’on veuille nous garder dans le noir. De temps en temps, on vient semer de l’engrais sur nous. Mais dès que nous pointons nos têtes, on les coupe, et nous voilà en conserve ». Un bon chef ne s’isole pas et ne maintient pas volontairement ses gens dans l’obscurité. Il les informe et les implique si possible dans les prises de décision. Si vous voulez vraiment servir les autres, ouvrez-vous. Que les gens sachent qui vous êtes et ce en quoi vous croyez.