Quand on lit l’histoire de l’Église prim­i­tive, c’est sa crois­sance expo­nen­tielle et ses éton­nants mir­a­cles qui ont ten­dance à retenir notre atten­tion, mais ne man­quez pas ceci : « Aucun d’eux ne dis­ait que ses biens étaient à lui seul, mais, entre eux, tout ce qu’ils avaient était pro­priété com­mune. […] Dieu leur accor­dait à tous d’abon­dantes béné­dic­tions. Per­son­ne par­mi eux ne man­quait du néces­saire. […] à cha­cun selon ses besoins » (v.32–35). Vous dites : « Si seule­ment j’avais plus d’ar­gent, je serais heureux ». Vous seriez plus en sécu­rité et moins anx­ieux peut-être, mais sans doute pas plus heureux. Des chercheurs ont ten­té de déter­min­er ce qui dif­féren­ci­ait les gens heureux des gens mal­heureux. Un seul fac­teur revient con­stam­ment. Ce n’est ni l’ar­gent, ni la san­té, ni la sécu­rité, ni la beauté, ni l’in­tel­li­gence, ni la réus­site. Ce qui fait la dif­férence, c’est la présence ou non d’amitiés vraies, qui pro­duisent de la joie et qui nous stim­u­lent. Le soci­o­logue Robert Put­nam écrit : « Une seule cer­ti­tude se dégage de plus d’un demi-siè­cle de recherch­es dans ce domaine, non seule­ment aux USA mais dans le monde entier : c’est le nom­bre et la qual­ité de nos rela­tions sociales qui déter­mi­nent le bon­heur ». Pour­tant bien des gens autour de vous n’ont rien de tout ça et finis­sent dans la soli­tude. Les pre­miers chré­tiens avaient trou­vé la solu­tion : tout partager, la spir­i­tu­al­ité, les sen­ti­ments, les biens matériels et les rela­tions, pour attein­dre le degré ultime du bonheur.