Si vous êtes avide de plaire, celles et ceux que vous êtes censé(e) diriger finissent par vous contrôler. Paul en était conscient, il avait prévenu Tite : « Tu dois enseigner, en usant de toute ton autorité pour encourager tes auditeurs ou leur adresser des reproches. Que personne ne te méprise » (Tit 2.15, BFC). De peur de déranger, les leaders peu sûrs d’eux tergiversent dans leurs décisions avant d’en rejeter la responsabilité sur les réactions des autres. Ils ne réalisent pas que si vous faites ce qu’il faut sans attendre l’accord des gens, ce n’est plus votre problème, c’est le leur. Un bon leader gère les déceptions et fait bonne figure. Il est prêt à entendre la musique même s’il n’aime pas les paroles. Réfléchissez, lorsque vous interdisez à vos enfants de toucher une casserole brûlante, vous n’êtes pas tenu(e) de leur dire avec des fleurs, n’est-ce pas ? Avec un peu de chance, ils comprendront plus tard. Mais hélas il y a des gens qui n’aimeront jamais entendre le mot « non », quel que soit leur âge ! Pourtant nous avons tous besoin de l’entendre de temps en temps, sinon, nous ne serons jamais heureux qu’en suivant notre propre voie, celle qui mène nulle part, ou vers les ennuis. Paul, a instruit Timothée : « Corrige les erreurs, fais des reproches et encourage avec beaucoup de patience, en cherchant toujours à enseigner ». Corrigez les gens quand ils se trompent, réprimandez-les quand ils s’obstinent, encouragez-les quand ils ont du mal, soyez patient(e) quand ils évoluent, et faites que vos instructions soient claires et compréhensibles. Voilà comment bien diriger, et vous ne l’apprendrez qu’avec la pratique.