Lorsque Dieu donne à Gédéon la vic­toire sur les Madi­an­ites, il utilise une armée d’à peine 300 sol­dats pour vain­cre un enne­mi fort de plusieurs cen­taines de mil­liers d’hommes (voir Jug 7). Il y a pour­tant d’autres troupes disponibles, mais Dieu veut démon­tr­er sa puis­sance au « jour des petits com­mence­ments ». Jésus aurait pu choisir beau­coup de dis­ci­ples, mais il n’en a sélec­tion­né que douze pour annon­cer l’É­vangile. Un jour il a nour­ri cinq mille per­son­nes avec cinq pains et deux pois­sons. Pour lui, le roy­aume de Dieu est comme un grain de moutarde : si petit qu’il soit, il peut devenir un arbre imposant. Il a égale­ment com­paré son roy­aume à de la lev­ure à peine vis­i­ble, qui pour­tant fait lever toute une fournée de pâte. Puis il ajoute : « Celui qui est fidèle dans les petites choses est aus­si fidèle dans les grandes » (Lu 6.10, BFC). Si vous deman­dez à Dieu de vous ren­dre plus grand au lieu de vous ren­dre meilleur, vous risquez d’être déçu. Toutes les prières du monde ne l’obligeront pas à vous don­ner ce que vous n’êtes pas en mesure de gér­er. Hen­ry Wadsworth Longfel­low a dit : « La plu­part des gens réus­sir­aient dans les petites choses s’ils n’é­taient pas aveuglés par l’am­bi­tion. » Votre soif de grandeur peut vous don­ner des ulcères, des insom­nies, et vous empêch­er d’ap­préci­er les béné­dic­tions que Dieu vous a déjà don­nées. Devenir meilleur est sans doute moins glam­our et plus dif­fi­cile à mesur­er, mais l’équili­bre intérieur qui vient d’un suc­cès pro­gres­sif a plus de valeur et de péren­nité. Alors si vous êtes au « jour des petits com­mence­ments », réjouis­sez-vous et soyez certain(e) que Dieu vous réserve encore mieux.