Il est préférable d’être en manque de per­son­nel que de recruter un(e) fainéant(e). Mieux vaut n’avoir per­son­ne que traîn­er un boulet. À l’év­i­dence Salomon se plaig­nait de quelques paresseux par­mi ses gens : « Ce que le vinai­gre est aux dents et la fumée aux yeux, tel est le paresseux pour ceux qui l’en­voient » (Pr 10.26). Vous savez com­bi­en il est irri­tant de boire du vinai­gre pur ou de pren­dre de la fumée dans les yeux ! Voilà l’ef­fet qu’une per­son­ne paresseuse pro­duit sur celui ou celle qui l’en­gage. Quoi qu’elle fasse, elle met­tra deux fois plus de temps à le finir, et sera oblig­ée soit de le refaire, soit de le jeter, ce qui en dou­blera le prix de revient. Sa présence au tra­vail est pire que son absence. Elle gaspille son pro­pre tal­ent comme celui des autres. Les ver­sets suiv­ants brossent un tableau dra­ma­tique : « Je suis passé près du champ d’un paresseux, près de la vigne d’un homme dépourvu de rai­son. Les orties y pous­saient partout, les mau­vais­es herbes en cou­vraient la sur­face, son mur de pier­res avait été rasé » (Pr 24.30–31, NBS). Main­tenant soyons clairs : nous devons mon­tr­er de la com­pas­sion envers ceux qui ont du mal à tra­vailler pour des raisons légitimes. Plus qu’une tape sur l’é­paule, il leur faut un vrai sou­tien ! Il leur faut davan­tage que la nour­ri­t­ure et le vête­ment. Ils ont besoin d’un objec­tif, de dig­nité, et d’es­time de soi. Voilà ce que Dieu veut qu’on leur donne. Abra­ham Lin­coln n’é­tait pas grand pour être né dans une cabane. Il était grand pour en être sor­ti. Certes il est prob­a­ble que vous ne finirez pas à l’Elysée, mais à moins que vous ne vouliez finir sous les ponts, fuyez la paresse !