Les pacifi­ca­teurs. Ils appré­cient une vie tran­quille. Ils aiment ce ver­set : « Qu’il est agréable pour des frères d’habiter unis ensem­ble » (Ps 133.1). Ils font d’excellents thérapeutes et médi­a­teurs et arrivent sou­vent à réc­on­cili­er des familles, des voisins et des col­lègues de tra­vail. Mais ils ont par­fois ten­dance à dis­penser la paix à n’importe quel prix, à utilis­er leurs com­pé­tences pour inter­venir sans trop de risques car rien ne vaut leur con­fort et leur tran­quil­lité. Ils sont plus sou­vent opti­mistes béats quand il faudrait faire preuve de courage. Abra­ham est une bonne image du pacifi­ca­teur. Lui et son neveu Loth prospèrent lorsqu’une dis­pute éclate entre leurs berg­ers car le pays est trop petit pour tout leur bétail. Pour préserv­er l’unité de la famille, Abra­ham prend des mesures sages et sauve les liens famil­i­aux. Par con­tre, lorsque le roi Abimélek con­voite Sarah et veut la pren­dre dans son harem, Abra­ham craig­nant pour sa vie, agit en lâche et dit  : « C’est ma sœur » (Ge 20.2). Il est pri­mor­dial de recon­naître son péché ordi­naire pour pou­voir le gér­er effi­cace­ment. Jésus aver­tit ceux qui voulaient ôter la paille dans l’oeil de leur voisin, tout en ne voy­ant pas la poutre dans le leur. (voir Mt 7.3) Votre péché ordi­naire est si séduisant qu’il représente votre plus grand dan­ger et il se tient si près de vous que vous ne le voyez pas. David a prié : « Par­donne-moi ce qui m’est caché. Préserve aus­si ton servi­teur des pré­somptueux ; qu’ils ne domi­nent pas sur moi » (Ps 19.13–14).