À la mort de sa sœur dans un acci­dent de mon­tagne, Frank James recon­naît : « Il est facile de par­ler de la mort de façon théorique, mais c’est autre chose quand il s’agit du décès d’un proche. La mort est affreuse. On ne peut et ne doit pas chercher à la ren­dre sup­port­able par de pieuses plat­i­tudes. Une ques­tion me taraude : “Où était Dieu quand Kel­ly mourait de froid ? “ Pour moi, ignor­er cette ques­tion serait ne pas pren­dre Dieu au sérieux. Non pas que nous, sim­ples mor­tels, devions juger Dieu. Mais la ques­tion sincère d’un cœur brisé est bonne et juste. » David ne craig­nait pas de deman­der à Dieu : « Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? » Plus loin, le même David affligé déclare : « Mais moi, j’ai con­fi­ance en ta bon­té » (Ps 13.5). Frank James pour­suit : « Dieu s’est man­i­festé au cœur de ma détresse spir­ituelle. D’une manière ou d’une autre, il peut venir dans la décep­tion, la con­fu­sion et tout sen­ti­ment pri­maire. Ça n’a pas vrai­ment de sens pour moi et je n’aime pas ça. Mais ma foi est dev­enue abra­hamique : je dois faire con­fi­ance à Dieu même quand je ne com­prends pas, comme les chré­tiens qui con­fessent depuis des siè­cles atten­dre la résur­rec­tion des morts (voir 1Co 15.42). Nous avons dû pleur­er des proches, mais avec cette promesse : “Comme tous meurent en Adam, de même aus­si tous revivront en Christ” (1Co 15.22). Elle ne nous immu­nise pas con­tre le cha­grin, mais amène notre foi dans des pro­fondeurs où l’espoir com­mence à poindre der­rière la peine, comme un ray­on de soleil à tra­vers les nuages.