Miriam Neff raconte : « Après le décès de mon mari, ma vie a été bouleversée : mon emploi du temps, mes finances… et même le contenu de mon réfrigérateur et le regard de mes enfants ont changé. J’ai fait moins attention à moi, je me maquillais de moins en moins, en plus d’autres changements trop personnels pour être partagés. Les mots “solitaire” ou “solitude” sont insuffisants pour décrire ce que je vivais. Le veuvage amène d’innombrables expériences nouvelles. Veuve, j’ai appris que nous changeons toutes. Nous avons davantage de foi, car nous ne pouvons pas affronter la journée autrement. Nous demeurons plus fortes, car nous n’avons pas le choix. Nous avons davantage de compassion, car nous avons été brisées ». Les veuves perdent presque tous leurs amis, beaucoup d’entre elles ont des problèmes de santé, un tiers traversent une année de dépression et la plupart ont des difficultés financières. Comme un pasteur l’a dit : « Les veuves passent du premier au dernier rang dans l’église, puis la quittent. Elles passent d’un service dans l’Église à la solitude et aux larmes secrètes ». Dieu est tellement attaché aux veuves qu’il les évoque plus de cent fois dans les Écritures. Il est le « défenseur des veuves » (Ps 68.6) ; il « soutient l’orphelin et la veuve » (Ps 146.9). Jacques dit : « La religion pure et sans tache, devant Dieu le Père, consiste à visiter […] les veuves ». Miriam Neff ajoute : « Personne d’autre qu’une veuve ne peut réconforter une autre veuve. Si nous voyons une femme traverser cette épreuve, nous désirons la réconforter. Si le besoin d’un soutien financier est fréquent, le plus urgent est celui d’une relation avec des amies croyantes ».