Que répondre à ceux qui pensent qu’à trop parler de la grâce de Dieu, on délivre aux gens un permis de pécher ? Lisez ce verset : « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Certes non ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? » (v.1–2). Notez l’expression « mort au péché ». Si vous nourrissez votre nouvelle nature et affamez l’ancienne, cette dernière va mourir peu à peu. Vous aurez moins envie de vous plaire à vous-même et plus envie de plaire à Dieu. Paul a écrit: « Car l’amour du Christ nous étreint » (2Co 5.14). Paul n’était pas tenaillé par la peur de perdre son salut, mais par la nécessité de répondre à la grâce de Dieu qu’il avait expérimentée. Il a écrit : « le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » (Ga 6.14). En grec, « monde » se dit « kosmos » ou « ordre ». Avec la révélation de la grâce de Dieu, Paul n’intéressait plus l’ordre mondial, et Paul le lui rendait bien. Bien comprise, la grâce de Dieu n’empêche pas la piété, mais la renforce. « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété, aux désirs de ce monde, et à vivre dans le siècle présent d’une manière sensée, juste et pieuse, en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus. Il s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les œuvres bonnes » (Tit 2.11–14).