On ne choisit ni l’heure de sa naissance ni l’heure de sa mort. Mais on choisit l’héritage et le souvenir qu’on va laisser derrière soi. A cinq ans, le petit Mozart écrit un joli menuet pour clavecin. Avant ses dix ans, il publie plusieurs sonates pour violon et joue par cœur les morceaux les plus difficiles de Haendel et Bach. Peu après son douzième anniversaire, il compose et dirige son premier opéra. Il est nommé chef de l’orchestre de Salzbourg. Très vite il contribue à la notoriété de la ville. À sa mort à trente-quatre ans, il laisse 48 symphonies, 47 arias, des duos et des quatuors avec accompagnement d’orchestre et plus de 12 opéras. On lui attribue environ 600 compositions originales. Pourtant, Mozart a vécu presque toute sa vie dans la pauvreté et meurt dans l’indifférence la plus totale, y compris celle de sa veuve malade. Quelques amis organisent des funérailles religieuses mais le mauvais temps les dissuade de se rendre au cimetière. On ne connaît donc pas l’emplacement exact de sa tombe. Aucune stèle, aucune épitaphe n’indique où il repose. Alors pourquoi se souvient-on de Mozart aujourd’hui ? Quel est son héritage ? Certainement pas sa vie, mais sa musique qu’il a laissée à la postérité et qui nous enchante encore. Si vous ne pensez qu’à vous, on ne vous regrettera pas quand vous partirez. Alors trouvez-vous une cause plus grande pour vous y jeter à corps perdu, et elle vous survivra. Ne laissez pas juste un testament, mais un héritage conforme à la volonté de Dieu.