Le Psalmiste est intariss­able sur les dan­gers que représente la langue. Apparem­ment il devait se méfi­er lui-même dans ce domaine pré­cis : « Éter­nel, veille sur ma bouche, garde la porte de mes lèvres ! » (Ps 141.3). « Reçois favor­able­ment les paroles de ma bouche et la médi­ta­tion de mon cœur » (Ps 19.15). Toutes les pen­sées ne sont pas bonnes à dire ! « L’in­sen­sé étale tous ses sen­ti­ments, mais le sage se retient de mon­tr­er les siens » (Pr 29.11). Vous dites : « Je ne le pen­sais pas vrai­ment, c’est sor­ti comme ça ! » Peut-être, mais la Bible dit : « C’est de l’abon­dance du cœur que la bouche par­le » (Mt 12.34). Ce qui se cache au dedans appa­raî­tra inévitable­ment au dehors. Met­tez-vous à la place de votre audi­teur, et deman­dez-vous com­ment vous réa­giriez à vos pro­pos. En matière de dia­logue, ce n’est pas le niveau sonore de votre voix qui vous rend crédi­ble, mais votre capac­ité d’écoute, de com­préhen­sion, d’attention, d’empathie et de sagesse dans vos répar­ties. Et si rien de tout ça ne marche, faites comme Jésus devant Pilate : taisez-vous (voir Ac 8.32). Extra­or­di­naire ! Il avait la puis­sance et l’autorité pour appel­er 12 légions d’anges à son sec­ours, soit plus de 72 000, et il n’en a rien fait. Ça c’est de la force, non de la faib­lesse ! Dernier con­seil de sage : ne jamais blas­phémer : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mal­saine, mais s’il y a lieu, quelque bonne parole qui serve à l’éd­i­fi­ca­tion néces­saire et com­mu­nique une grâce à ceux qui l’en­ten­dent » (Ep 4.29).