Bien enseign­er, c’est savoir comme Jésus choisir le bon moment. Il mau­dit le figu­ier impro­duc­tif et l’arbre se fane aus­sitôt. Voilà qui mar­que les dis­ci­ples (voir Mt 21.18–22). Puis il explique qu’à moins d’être rem­pli du Saint-Esprit, leur ser­vice ne sera pas fructueux. Il aurait pu enseign­er la même chose dans la syn­a­gogue. Mais alors, ses audi­teurs auraient dû imag­in­er un figu­ier et le mes­sage aurait été dilué en fonc­tion des capac­ités de cha­cun. Lorsque trois lycéens ivres écrasent leur voiture con­tre un arbre, l’é­pave est lais­sée devant leur école pen­dant plusieurs jours. Chaque jour, les élèves sont oblig­és de la regarder. C’est ce qu’on appelle une péd­a­gogie de choc. Tout est dans le tim­ing. C’est vrai pour toutes les leçons impor­tantes de la vie, alors ne passez pas à côté ! Si vous êtes par­ent, il est inutile de prêch­er con­stam­ment auprès de vos enfants. Si vous êtes patron, c’est une erreur de vouloir tou­jours repren­dre vos sub­or­don­nés. Lais­sez par­ler l’expérience ! Deman­dez leur avis et écoutez-les sans les inter­rompre ! En matière d’apprentissage, la décou­verte vaut mieux que le dis­cours. C’est dans cette idée que Dieu ordonne à Josué de con­stru­ire un mon­u­ment de douze pier­res de l’autre côté du Jour­dain, après qu’il ait mirac­uleuse­ment divisé ses eaux pour per­me­t­tre au peu­ple de le tra­vers­er (voir Jos 4.1–9). En clair, il va dire : « Si vos enfants vous deman­dent à quoi sert ce mon­u­ment, prof­itez-en pour leur enseign­er mon amour et ma fidél­ité. » Choi­sis­sez tou­jours le bon moment.