Il y a cinq siè­cles, les marins craig­naient l’hori­zon. Ils croy­aient qu’en nav­iguant trop loin, ils s’abîmeraient aux lim­ites du monde. Cette idée nous fait sourire aujour­d’hui. Mais à l’époque, les gens la pre­naient très au sérieux, au point d’ériger un mon­u­ment dans le détroit de Gibral­tar pour con­cré­tis­er le con­cept. Au pas­sage le plus étroit, les Espag­nols avaient érigé une immense pierre gravée d’une inscrip­tion en latin : Ne plus ultra [jamais plus loin]. Puis en 1492, Christophe Colomb est venu jeter toute cette théorie à l’eau, c’est le cas de le dire ! La décou­verte de nou­veaux mon­des et de nou­veaux hori­zons a changé toutes les men­tal­ités. Même l’Es­pagne l’a recon­nu en frap­pant ses pièces de mon­naie avec la men­tion : Plus ultra [tou­jours plus loin]. Avez-vous lim­ité vos pen­sées ? Regret­tez-vous d’avoir per­du des années en folles pour­suites ? Pensez-vous que vos meilleures années sont der­rière vous ? Absol­u­ment pas ! Vous aurez l’é­ter­nité pour rat­trap­er le temps per­du et glo­ri­fi­er un corps céleste qui ne con­naît aucune lim­ite. Le meilleur est devant vous, de l’autre côté de la tombe. « Alors, recherchez les choses qui sont au ciel, là où le Christ siège à la droite de Dieu. Préoc­cu­pez-vous de ce qui est là-haut et non de ce qui est sur la terre » (v.1–2). Jean était pris­on­nier sur la minus­cule île de Pat­mos. Où qu’il allait, la mer était partout. Elle le rendait cap­tif, l’op­pres­sait et le séparait de ses bien-aimés. Puis Dieu lui a révélé la gloire des cieux et Jean a écrit : « La mer n’é­tait plus » (Ap 21.1). Plus de con­traintes, au ciel vous serez « enfin libre ».