Dans un cimetière du Kansas on trouve plusieurs pierres tombales érigées par John Milburn Davis. Cet homme débute comme modeste employé et au fil du temps, il réussit à amasser une fortune considérable. Mais dans l’opération, il ne se fait pas beaucoup d’amis. En plus il se fâche avec la famille de sa femme, dont les membres pensent qu’elle s’est mariée contrainte et forcée. Aigri, il jure de ne pas leur laisser un sou. À la mort de son épouse, Davis érige une magnifique sculpture les représentant elle et lui assis sur un sofa. Il en est si content qu’il projette un deuxième monument, montrant sa femme agenouillée pour déposer une couronne sur sa future tombe. Puis il fait ajouter des ailes sur son dos. De fil en aiguille, il dépense un quart de million de dollars en hommages à sa femme et à lui-même. Quand les gens lui demandent de contribuer à l’hôpital local, à une piscine pour enfants ou autre, le vieil avare répond : « Qu’est-ce que cette ville a jamais fait pour moi ? » Davis dépense toute sa fortune en statues et meurt à quatre-vingt-douze ans, pauvre et solitaire. Et qu’est-il arrivé à ses monuments ? Ces témoins de la méchanceté et de l’égoïsme s’enfoncent lentement dans le sol du Kansas, victimes du temps, du vandalisme et de la négligence. Il y a une certaine justice dans le fait que dans quelques années, ils auront tous disparu. Ah, au fait, une seule personne a assisté aux funérailles de Davis : Horace England, le négociant en pierres tombales ! Ne soyez pas comme Davis, faites que votre vie compte pour Dieu !