Dieu nous aime au point de nous appel­er ses enfants (voir 1Jn 3.1). Il n’est jamais parci­monieux ; il « donne à tous libérale­ment et sans faire de reproche » (Ja 1.5). Le fils prodigue a eu droit au veau gras, les invités aux noces de Cana ont bu le meilleur des vins, et Pierre a péché tant de pois­sons que sa bar­que a fail­li som­br­er. Paul dit que Dieu « four­nit de la semence au semeur » (2Co 9.10), Le mot grec pour « fournir » a deux racines. La pre­mière sig­ni­fie « danser » et la sec­onde « diriger ». Ça veut dire lit­térale­ment « diriger une danse ». Ain­si, quand Dieu donne, il danse de joie. En avant la musique ! Il dirige le cortège des dons. Il aime don­ner ! Un jour, Pierre dit à Jésus : « Nous avons tout quit­té pour te suiv­re. Que se passera-t-il pour nous ? » (Mt 19.27, BFC). C’est l’occasion rêvée pour Jésus de rép­ri­man­der Pierre et son égo­cen­trisme. Mais il ne le fait pas. Au con­traire, il con­firme à Pierre qu’ils recevront au cen­tu­ple dans cette vie et qu’ils hériteront aus­si de la vie éter­nelle (voir Mt 19.29). Jésus promet un gain de dix mille pour cent ! Si l’on vous donne dix mille euros aujour­d’hui pour chaque cent euros que vous avez don­nés hier, ça s’appelle être « généreux comme Dieu ». Dieu dis­pense sa bon­té, non pas au compte-gouttes, mais avec une lance à incendie ; non pas dans une tasse de thé, mais dans la mer Méditer­ranée. Vous ne pou­vez tout sim­ple­ment pas la con­tenir. Alors lais­sez-la débor­der. La Bible dit: « Vous avez reçu gra­tu­ite­ment, don­nez gra­tu­ite­ment » (Mt 10,8).