En devenant chrétien, on réalise qu’une partie de soi veut marcher « en nouveauté de vie » (Ro 6.4), alors que l’autre veut marcher « selon la chair » (Ro 8.5). Et on le ferait si le Saint Esprit, qui habite notre maison divisée et qui « gémit » à certains de nos actes, ne nous confrontait pas à la Parole de Dieu (voir Jn 16.7–14). En fait, le cœur nouveau vit toujours dans un corps ancien. Un auteur écrit : « Juste après ma conversion, je pensais que d’autres avaient atteint un degré de sainteté qui m’échappait encore. Je me suis donc attaqué avec passion à ma nature charnelle ! Je ne me rendais pas compte que tout ce qui naît a besoin de temps pour grandir. Je m’attendais à une métamorphose immédiate et totale qui ferait de moi celui que Dieu pourrait vraiment aimer. Je sais maintenant que son amour ne dépend en rien de notre mérite et qu’il nous aime qu’on agisse bien ou non. » Dieu ne veut pas qu’on s’applique notre propre justice. La Bible dit : « Celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus » (Ph 1.6). Paul écrit : « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous » (Ga 4.19). Dieu seul connaît le processus par lequel le Christ qui nous a sauvés sera formé en nous. Chacun suit son chemin, mais l’objectif est le même : ressembler de plus en plus à notre Père céleste. Cette tâche revient à Dieu, alors laissez-le faire. En attendant, continuez à marcher avec lui jour après jour.