Beau­coup d’entre nous sont de bons acteurs, mais fein­dre une réac­tion n’est pas chose aisée. Au moment où la femme brise le vase d’albâtre, la réac­tion des dis­ci­ples est par­lante. « Pourquoi ce gâchis ? » Ils pensent que vers­er ce par­fum sur Jésus, c’est le jeter dans le caniveau. Ils appel­lent ça un gâchis, mais lui l’ap­pelle « une bonne action ». Puis il ajoute : « Partout où la bonne nou­velle sera prêchée dans le monde entier, on racon­tera aus­si en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait » (v.9). Pou­vez-vous imag­in­er l’effet de cette déc­la­ra­tion sur l’image qu’elle a d’elle-même ? Sans doute n’avait-elle plus enten­du un mot gen­til ou un com­pli­ment depuis des lus­tres. C’est comme si Jésus lui avait dit : « Peut-être que tu ne crois pas en toi, mais moi je crois en toi. » Per­son­ne ne peut faire ressor­tir un poten­tiel comme Jésus le fait. C’est parce qu’il est celui qui nous l’a don­né de prime abord. Et voilà pourquoi Dieu ne vous lais­sera jamais tomber. Ce n’est pas dans sa nature (voir Ph 1.6). Son bon­heur et sa grâce vous accom­pa­g­neront tous les jours de votre vie (voir Ps 23.6). Il vous suf­fit de chang­er de cap. Cette femme avait assez de dés­espoir pour s’in­viter à la fête, et Jésus répond aux gens dés­espérés. Jusqu’à quel point l’êtes-vous ? Assez pour faire un geste, un change­ment, un sac­ri­fice ? Assez pour prier toute la nuit ? Lire la Bible ? Vous réc­on­cili­er avec un enne­mi ? Plaider la cause per­due d’un ami ? Don­ner vos économies pour une grande cause ? La voie de la facil­ité ne vous mèn­era pas là où vous avez besoin d’être. Mais si vous faites un détour pour Dieu, Dieu fera un détour pour vous.