En ver­tu du fait que la grâce ne donne à per­son­ne le droit de vivre à sa guise, le moral­isme qui con­siste à oblig­er les autres à adopter notre mod­èle de vie a fait des rav­ages sans nom. Chuck Swin­doll écrit : « Le légal­isme est un venin…il nous aveu­gle, nous paral­yse et nous incite à l’orgueil…l’amour dis­paraît der­rière un grand écran virtuel où fig­ure une longue liste d’oblig­a­tions pour les autres…bientôt l’ami­tié se brise à force de juge­ment et de cri­tique. Avant de con­clure que vous n’êtes pas concerné(e), observez vos réac­tions face à un chré­tien qui ne pense pas, n’ag­it pas ou ne s’ha­bille pas comme vous. Même si vous croyez être assez doué(e) pour cacher vos véri­ta­bles sen­ti­ments, votre regard dédaigneux et votre atti­tude de supéri­or­ité vous trahissent. » Jésus a dit : « Ne portez de juge­ment con­tre per­son­ne et Dieu ne vous jugera pas non plus ; ne con­damnez pas les autres et Dieu ne vous con­damn­era pas ; par­don­nez aux autres et Dieu vous par­don­nera (Lu 6.37, BFC). Un chré­tien moral­isa­teur agit comme si le fait d’étein­dre la lampe de l’autre allait ren­dre la sienne plus bril­lante. Mais ce n’est pas le cas. Paul écrit : « Si la jus­tice s’ob­tient par la loi, Christ est donc mort pour rien ». Vous dites : « Mais alors, que faire devant un écart ou un péché inten­tion­nel ? » La Bible dit : « Si quelqu’un vient à être pris en faute, […] faites preuve de douceur à son égard. Et prenez bien garde, cha­cun, de ne pas vous laiss­er ten­ter, vous aus­si » (Ga 6.1, BFC). Si vous vous chargez vous-même de con­damn­er les autres, vous leur refusez la même grâce dont vous aurez sans doute besoin avant la fin de la journée.