Il est prob­a­ble que ce vase d’albâtre rem­pli de par­fum représen­tait toutes les économies de cette femme. C’est encore plus évi­dent par le fait que deux des qua­tre Évangélistes trou­vent bon de not­er l’estimation chiffrée : trois cents deniers, l’équivalent d’un an de salaire. Pas­sons aux choses sérieuses. Pour la plu­part d’entre nous, ce vase d’albâtre, c’est l’argent. C’est notre « bas de laine ». C’est notre salaire. C’est notre fond de retraite. La ques­tion est celle-ci : Êtes-vous prêt(e) à tout don­ner ? Atten­tion, per­son­ne ne vous sug­gère de ne pas pay­er vos fac­tures, ne pas pré­par­er votre avenir ou ne pas pren­dre soin de votre famille. Mais si jamais Dieu vous pres­sait de tout don­ner, seriez-vous prêt(e) à cass­er votre vase d’albâtre et en vers­er tout le par­fum aux pieds de Jésus ? Durant sa vie, John Wes­ley a fait don d’environ trois mille livres. Compte tenu de l’inflation, c’est plus d’un mil­lion et demi d’euros actuels. En 1731, Wes­ley prend l’engagement devant Dieu de lim­iter ses revenus à vingt-huit livres par an. La pre­mière année il ne gagne que trente livres, alors il n’en donne que deux. L’année suiv­ante il dou­ble son revenu, et comme il réus­sit à tou­jours s’en sor­tir avec 28 livres, il en donne trente-deux. Jamais il n’a plus de cent livres en sa pos­ses­sion de peur d’amasser un tré­sor sur la terre. Il est per­suadé que les béné­dic­tions de Dieu sont le résul­tat du « mieux don­ner » et non pas du « mieux vivre ». Même lorsque ses revenus atteignent des mil­liers de livres, il vit sim­ple­ment et fait don de tout le sur­plus. Il est mort avec quelques pièces de mon­naie dans sa poche, mais un immense tré­sor dans le ciel. Pensez‑y !