La Bible dit : « Une femme pécheresse […] apporta un vase d’albâtre plein de parfum et se tint derrière à ses pieds. Elle pleurait […], et répandait sur eux du parfum » (v.37–38). Imaginez : un demi-litre de pur nard, extrait d’une plante vivace récoltée dans l’Himalaya ! Le vase lui-même, fait de gemmes translucides, était probablement un héritage familial. C’était peut-être même l’essentiel de sa dot. C’était tout simplement son bien le plus précieux. C’est vraiment ironique, mais ô combien approprié, que ce parfum utilisé dans son métier de prostituée devienne l’expression de sa profession de foi dès qu’il est versé jusqu’à la dernière goutte sur les pieds de Jésus. Briser ce vase est sa manière de briser le passé. Fini de masquer les relents du péché par la douce odeur du parfum. Plus de secrets. Plus de honte. Elle sort de l’ombre épaisse de la transgression pour entrer dans la lumière qui éclaire le monde. Il y a un moment où vous devez vous mettre au clair avec Dieu, un moment où vous devez dévoiler vos secrets, vos combats et vos péchés, un moment où il vous faut tout miser sur la grâce de Dieu. Pourquoi agir comme si le péché nous privait de cette grâce ? C’est pourtant la seule chose qui justifie notre droit de l’obtenir ! Tout le reste n’est que tentative bien-pensante pour la mériter. Vous ne pouvez pas croire à 99% à la grâce de Dieu. C’est tout ou rien. Si nous cherchons à nous sauver par nous-mêmes, nous nous privons du salut qui vient seulement par Jésus-Christ, la grâce au moyen de la foi (voir Ep 2.8–9).