Pierre et Jean étaient prêts à se met­tre en retard pour aider le boi­teux à la porte du tem­ple, quitte à man­quer l’heure de la prière, ce qui soulève un point impor­tant. Pou­vez-vous être telle­ment occupé(e) par vos activ­ités religieuses que vous ne prenez pas de temps pour ceux qui souf­frent ? L’égoïsme est un des péchés les plus faciles à com­met­tre. Lorsque vous êtes occupé(e), vous y tombez sans le savoir. Paul appelle Jésus le « Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2.20). Cela sem­ble para­dox­al, mais Jésus nous a appris qu’il vaut mieux don­ner que recevoir. Don­ner nous stim­ule ; amass­er nous épuise. Ce n’est pas tou­jours facile de don­ner. Dans cer­taines sit­u­a­tions il faut faire un effort. Abusée dans son enfance, Trudy Met­zger est dev­enue coach men­tal et grande dona­trice à l’âge adulte. Pour­tant, elle éprou­ve encore du mal à garder le même état d’e­sprit généreux face à cer­tains témoins de son passé. Elle admet rede­venir méfi­ante et vouloir con­trôler la sit­u­a­tion lorsqu’elle se sent vul­nérable. Dans ce cas, elle ne donne plus, elle prend. Elle écrit : « Don­ner demande un effort, mais je dois dire que les sit­u­a­tions où je deviens égoïste me lais­sent com­plète­ment épuisée et comme morte au fond de moi. Don­ner apporte la vie. C’est comme arroser une plante pour qu’elle gran­disse. Mais pren­dre, c’est comme aspir­er l’eau et les nutri­ments du sol. Du coup le sol s’appauvrit et la plante dépérit. La générosité, tout le monde y gagne. Elle aide les autres, en plus elle vous redonne de l’én­ergie et vous rem­plit de joie.