Pour manip­uler leurs par­ents, les ados aiment bien utilis­er cette phrase mag­ique : « Vous ne me faites pas con­fi­ance ! ». Du coup, on fait machine arrière. « Non, chéri(e), on te fait con­fi­ance quand tu sors avec tes amis ou que tu con­duis la voiture, c’est juste que… », et puis on est à court d’ar­gu­ments. On est sur la défen­sive, et la dis­cus­sion est ter­minée. En vérité, on peut leur faire con­fi­ance pour cer­taines choses, pas pour d’autres. Ce n’est pas « tout ou rien ». Si de nom­breux employés peu­vent régler cer­taines de leurs dépens­es avec l’ar­gent de leur société, ils ne dis­posent pas pour autant de tout l’avoir de l’en­tre­prise ! Alors ces­sons de nous laiss­er rouler dans la farine par nos gamins et gamines, et étab­lis­sons avec fer­meté que la con­fi­ance vient par étapes, un peu plus chaque jour. Mark Twain a dit avec humour : « Quand un enfant a douze ans, met­tez-le dans un ton­neau, clouez le cou­ver­cle et nour­ris­sez-le par un trou. Arrivé à seize ans, bouchez her­mé­tique­ment le trou ». Sérieuse­ment, tout par­ent passe un jour par là. Mais il arrive un moment où il faut lâch­er du lest et com­mencer à leur faire con­fi­ance. Voici deux impor­tants critères pour la con­fi­ance. Un, elle doit être en rap­port avec l’âge. Ne prenez que des risques raisonnables. Deux, elle se mérite. Erma Bombeck a dit un jour en plaisan­tant qu’elle n’al­lait pas pay­er 2 000 dol­lars pour faire redress­er les dents d’un enfant qui ne souri­ait jamais. Les réac­tions que vous observez chez vos jeunes s’ex­pliquent sou­vent par leur état pro­fond. Du calme, il y aura des jours meilleurs !