Vous ne pou­vez aider per­son­ne avant qu’il n’y soit prêt. Il faut donc faire la dif­férence entre ceux qui cherchent des solu­tions, et ceux qui ne recherchent que de la sym­pa­thie. Avant d’être guéri, le boi­teux près du tem­ple porte son atten­tion sur Pierre et Jean : « Il les obser­vait, s’at­ten­dant à recevoir d’eux quelque chose ». Notez deux notions impor­tantes : 1) l’attention. Avez-vous celle des autres ? Écoutent-ils vrai­ment ce que vous dites, ou sont-ils telle­ment aveuglés par les cir­con­stances et l’émotion qu’ils ne voient aucune issue, même si vous la leur indiquez claire­ment ? 2) l’attente. Le mieux que vous puissiez faire pour aider quelqu’un, c’est édi­fi­er sa foi. Ça demande de la patience. Un patron évoque sans détour son impa­tience avec les autres. Il écrit : « Au début de ma car­rière, je voulais tout faire aus­si vite que pos­si­ble pour pass­er au point suiv­ant. Si une per­son­ne refu­sait de suiv­re mon rythme, je filais sans l’attendre. Mais cette façon de diriger rédui­sait ma capac­ité à me con­necter aux autres, et mes rela­tions en souf­fraient. J’étais con­tent d’aller vite. Hélas je mar­chais sou­vent seul. Avancer au tem­po d’une autre per­son­ne peut être épuisant. À l’évidence il faut beau­coup d’énergie pour suiv­re quelqu’un qui avance plus vite. Mais n’est-ce pas tout aus­si fatiguant de s’imposer un rythme plus lent que le sien ? C’est frus­trant. Ma patience est mise à rude épreuve. Mais si je veux être sur la même longueur d’onde que les gens que je côtoie, il me faut accepter de ralen­tir afin de caler mon pas sur celui de l’autre. » Pour venir en aide aux gens, vous devez être prêt(e) à faire de même.