Selon un dic­tio­n­naire biblique, « avoir de la com­pas­sion » c’est « être sec­oué dans ses entrailles », ces entrailles que l’on pen­sait être le siège de l’amour et de la pitié. Cette com­para­i­son anatomique assim­i­le donc la com­pas­sion à un choc vis­céral, un bon direct au foie, si vous préférez. Sans doute est-ce la rai­son qui nous fait nous détourn­er lorsqu’on nous mon­tre des reportages d’en­fants qui meurent de faim dans des camps de réfugiés, et qu’on nous par­le du mil­liard sept cent mille per­son­nes qui vivent avec moins d’un euro par jour et vont se couch­er chaque soir le ven­tre vide. C’en est trop pour nous, spé­ciale­ment quand nous nous sen­tons impuis­sants devant tant de besoins. Et si vous pou­viez ? Et si vous pou­viez amélior­er la vie d’une seule per­son­ne en détresse ? « Mais Pierre lui dit : Je ne pos­sède ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth : lève-toi et marche ! Le sai­sis­sant par la main droite, il le fit lever. À l’in­stant, ses pieds et ses chevilles dev­in­rent fer­mes » (Ac 3.6–7). Et si Pierre avait dit : « Je ne pos­sède ni argent, ni or, alors je vais me taire et pass­er mon chemin » ? Mais il s’en est gardé. Résul­tat : un boi­teux qui men­di­ait assis depuis trente-huit ans s’est levé pour marcher vers une nou­velle vie. Vous dites : « Mais je n’ai pas cette sorte de puis­sance ! » Non, mais Dieu l’a ! Si vous voyez quelqu’un dans le besoin et lui ten­dez une main sec­ourable, Dieu va déploy­er sa puis­sance ! C’est votre com­pas­sion qui allume la mèche. Alors, aujour­d’hui, agis­sez avec compassion.