On par­le si facile­ment de choses sans impor­tance. Mais à l’heure d’évoquer ses craintes, sa soli­tude, sa mau­vaise con­science ou son besoin d’amour, on se ferme comme une huître. Par­fois, on fait sem­blant de ne pas enten­dre, alors qu’en réal­ité on n’aime pas ce qu’on entend. On a enten­du son con­joint réclamer plus de temps, ou son enfant dire « Je t’aime ». Et de même on les a enten­dus soupir­er quand on n’a rien dit en retour. On fuit et on se cache, soit parce qu’on ne sait pas com­ment répon­dre à leur demande, soit parce qu’on ne veut pas faire d’effort. On a tous de bonnes cachettes : tra­vail, habi­tudes ou rela­tions qui ne néces­si­tent aucune hon­nêteté de sen­ti­ments. Résul­tat, on se replie sur soi. À chaque ten­ta­tive d’évasion on s’enfonce encore plus pro­fondé­ment dans le silence. Dieu vous a créé avec le besoin de ressen­tir, de touch­er, et d’exprimer des émo­tions. Com­bi­en de temps encore cacherez vous vos frus­tra­tions et vos peurs inavouées der­rière le masque du déni ? Dieu a dit : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Ge 2.18). Si vous con­tin­uez à nier vos émo­tions, vous ne con­naîtrez jamais le plaisir d’une rela­tion accom­plie. David n’a pas craint d’avouer à Dieu qu’il se sen­tait faible, triste, en colère, ou en recherche d’amour. Il a dit : « Du bout de la terre je crie à toi, le cœur abat­tu » (Ps 61.3). Si vous êtes inca­pable de l’exprimer aux autres, com­mencez par par­ler à Dieu. Ce qu’il a fait pour David, il peut le faire pour vous. Tournez vous vers lui aujourd’hui, et que la guéri­son commence.